« Car vois-tu, chaque jour je t’aime davantage,
Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain » :
À ces vers vieillissants elle porte sa main,
Serrant contre son cœur leur désuet message.
Ce précieux talisman niché sous son corsage
Lui promettait alors d’infinis lendemains.
Mais le temps qui passait a, en un tournemain,
Emporté son amant vers un nouveau voyage…
Ce fragile trésor, moi, j’ai cru bien longtemps
Qu’il n’en existait qu’un, et pourtant tant et tant
Déclarent un amour ad vitam æternam ;
La vie ne connaît pas de terminus ad quem…
Je ne peux que songer à ta vue : carpe diem,
Conjuguant mon présent à l’aune de ton âme.
À ma grand-mère…
Noémie Gotti, 2014.